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Après la mort de Yahya Sinouar, les pays occidentaux espèrent une fin du conflit

Les pays occidentaux ont estimé, jeudi 17 octobre, que l’élimination par l’armée israélienne dans la bande de Gaza, du chef du Hamas, Yahya Sinouar, pouvait permettre d’envisager la fin des hostilités. Benyamin Nétanyahou a annoncé que l’événement marquait « le début de la fin » de la guerre à Gaza.
Parmi les principales réactions internationales, le président américain, Joe Biden, a évoqué une « bonne journée pour Israël, les Etats-Unis et le monde » qui offre l’« occasion d’un règlement politique » à Gaza. Il a dit avoir « félicité » le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, par téléphone. « Il est désormais possible d’envisager un “jour d’après” à Gaza sans le Hamas au pouvoir, ainsi qu’un règlement politique offrant un avenir meilleur aux Israéliens comme aux Palestiniens, a-t-il affirmé. Yahya Sinouar était un obstacle insurmontable à la réalisation de tous ces objectifs. Cet obstacle n’existe plus. »
Kamala Harris, candidate démocrate à la Maison Blanche, a estimé, pour sa part, que la mort de Yahya Sinouar offre « l’occasion » de « mettre fin » à la guerre à Gaza. Son opposant Donald Trump n’a, lui, pas réagi.
En France, Emmanuel Macron a considéré que cette disparition représentait une « occasion » pour mettre fin aux opérations militaires et un « tournant » dans la guerre. « Cette occasion doit être saisie pour que tous les otages puissent être libérés et pour que la guerre soit enfin arrêtée », a déclaré le chef de l’Etat français, lors d’une conférence de presse, à Bruxelles.
Ce jour est un tournant, en même temps qu’un succès militaire pour Israël. Cette occasion doit être saisie pour que tous les otages soient libérés et la guerre enfin arrêtée. pic.twitter.com/Et6IVpBDeN
Son ministre des affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, a, quant à lui, estimé que la mort de Yahya Sinouar était à la fois « un coup fatal porté au Hamas » et « une page qui se tourne et qui doit se tourner dans la guerre de Gaza ».
A Berlin, la ministre des affaires étrangères, Annalena Baerbock, a appelé le Hamas à « libérer immédiatement tous les otages et déposer les armes » après la mort de son chef. « Sinouar était un assassin cruel et un terroriste qui voulait détruire Israël et son peuple. En tant qu’instigateur de la terreur du 7-Octobre, il a causé la mort de milliers de personnes et une souffrance incommensurable à toute une région », a écrit la cheffe de la diplomatie allemande.
A Londres, le premier ministre, Keir Starmer, a déclaré que « le Royaume-Uni ne pleurera pas la mort » de Sinouar, « cerveau de la journée la plus meurtrière de l’histoire juive depuis l’Holocauste ». Il a ajouté que ses « pensées » allaient « aux familles des victimes » du 7-Octobre. Dans un communiqué, le dirigeant travailliste a de nouveau appelé à « la libération de tous les otages, à un cessez-le-feu immédiat et à une augmentation de l’aide humanitaire » à Gaza, « afin que nous puissions nous acheminer vers une paix durable au Proche-Orient ».
La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a jugé que la mort de l’homme affaiblissait le Hamas. « Sinouar était le leader d’une organisation terroriste, l’organisation terroriste du Hamas, a-t-elle souligné. Sans aucun doute, sa mort affaiblit significativement le Hamas. »
Pour la cheffe du gouvernement italien, Giorgia Meloni, cet événement ouvre « une nouvelle phase » au Proche-Orient. « Avec la mort de Yahya Sinouar, le principal responsable du massacre du 7-Octobre n’existe plus. Je suis convaincue qu’il faut entamer une nouvelle phase : il est temps que tous les otages soient libérés, qu’un cessez-le-feu soit immédiatement proclamé et que la reconstruction de Gaza débute », a-t-elle exprimé dans un communiqué.
En Israël, la nouvelle de la la mort de l’architecte du 7-Octobre a été accueillie avec joie, avec des manifestations à Jérusalem et à Tel-Aviv, appelant le gouvernement à conclure un accord pour la libération des otages toujours retenus par le Hamas à Gaza.
Le premier ministre, Benyamin Nétanyahou, a salué la mort de son ennemi, qu’il a qualifiée d’« étape importante ». Victoire personnelle pour lui et son gouvernement, il a néanmoins averti que cela ne signifiait pas la fin de la guerre. « Le Mal a pris un coup sévère mais la tâche qui nous attend n’est pas encore terminée », a-t-il affirmé.
Dans une déclaration vidéo en anglais, publiée dans la soirée sur X, il a qualifié cette mort de « début de la fin » de la guerre à Gaza. « J’ai un message simple à adresser au peuple de Gaza. Cette guerre peut prendre fin dès demain. Elle peut prendre fin si le Hamas dépose les armes et rend nos otages. Israël garantira la sécurité de tous ceux qui rendront nos otages », a-t-il promis, ajoutant que quiconque leur fait du mal sera « traqué et traduit en justice ».
S’adressant aux peuples du Moyen-Orient, le responsable israélien a déclaré que « l’axe de la terreur construit par l’Iran s’effondre sous nos yeux ». « Le règne de la terreur que le régime iranien a imposé à son propre peuple et aux peuples d’Irak, de Syrie, du Liban et du Yémen prendra également fin », a-t-il prédit.
Yahya Sinwar is dead.He was killed in Rafah by the brave soldiers of the Israel Defense Forces. While this is not the end of the war in Gaza, it’s the beginning of the end. pic.twitter.com/C6wAaLH1YW
Le chef d’Etat-major de l’armée, le général Herzi Halevi, a fait savoir que son pays « règle ses comptes », mais que la guerre « ne s’arrêtera pas » avant la capture de tous les auteurs de l’attaque du 7-Octobre et le retour de « tous les otages » retenus à Gaza.
Le ministre de la défense, Yoav Gallant, et le député de l’opposition Benny Gantz ont réagi de façon similaire. Le ministre des finances, Bezalel Smotrich, et le ministre de la sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, tous deux d’extrême droite, ont appelé à accroître la pression militaire dans la bande de Gaza. Smotrich a invité, dans une publication sur X, à « offrir un passage sûr et une récompense financière à ceux qui ramènent nos otages et qui acceptent de déposer les armes et de quitter la bande », tandis que Ben Gvir a écrit qu’Israël se devait de « continuer de toutes ses forces jusqu’à la victoire absolue ».
Le Monde avec AFP
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